Clôture du PIAJ : « Allons à l’école », un spectacle de clown qui éveille et responsabilise les enfants

 Clôture du PIAJ : « Allons à l’école », un spectacle de clown qui éveille et responsabilise les enfants

Ce vendredi 13 juin 2025, l’Espace Culturel Gambidi a accueilli la dernière représentation du Projet d’Immersion Artistique pour la Jeunesse (PIAJ). C’est avec le spectacle clownesque « Allons à l’école » que s’est achevé ce programme culturel et éducatif, lancé en 2024 avec le soutien du Fonds Africain pour la Culture. Un projet ambitieux, qui aura touché plusieurs milliers d’enfants à travers huit spectacles riches de sens, diffusés aussi bien dans les écoles qu’à l’Espace Culturel Gambidi.

🎪 Un spectacle drôle, utile et profondément humain

« Allons à l’école » est un spectacle à la fois ludique et éducatif, porté par le langage universel du clown. Il aborde, avec humour et subtilité, la sécurité routière, l’hygiène à l’école comme à la maison, et les risques liés aux inconnus. L’objectif : transmettre aux enfants des réflexes de prudence, de respect des règles, et les sensibiliser aux gestes essentiels pour leur santé et leur sécurité.

« Ce que j’ai vu ce soir, c’est qu’il faut être propre. Comment se nettoyer, comment se laver les mains après les toilettes. Et surtout, ne pas jeter les ordures à terre », témoigne Kalga Julia, 14 ans.

Ouedraogo Julien, 13 ans, renchérit : « Il ne faut pas jeter les sachets, les peaux de banane ni les ordures au sol. Il faut toujours utiliser une poubelle. Et traverser la route prudemment, en regardant des deux côtés. »

À travers ces mots simples mais puissants, on mesure l’impact direct de ce spectacle sur le comportement des plus jeunes.

Un projet culturel à haute valeur éducative

Depuis son lancement, le PIAJ a été pensé comme une passerelle entre culture, tradition et éducation, avec des spectacles venus du Burkina Faso mais aussi d’autres pays d’Afrique. Le programme a offert aux enfants un rendez-vous mensuel, chaque spectacle véhiculant un message fort sur des thématiques comme l’environnement, le vivre-ensemble, la solidarité, la citoyenneté ou encore la justice.

Des contes comme Pourquoi l’hippopotame et le cheval ne se croisent jamais ?, des pièces comme Bissongo Tissongo, et des spectacles comme La danseuse de l’eau ont su concilier art et pédagogie, en faisant rire, réfléchir et rêver. Chaque représentation devenait une leçon de vie en scène, et chaque enfant, un ambassadeur des valeurs transmises.

Une mission pleinement accomplie

Le PIAJ n’était pas seulement un projet artistique. Il a été un outil d’éveil et de transformation sociale. Il a :

  • Touché et éduqué des milliers d’enfants à travers le pays ;
  • Créé des ponts entre les arts et l’école, entre la culture et la citoyenneté ;
  • Valorisé les langues, récits et pratiques culturelles africaines, souvent négligées dans les parcours éducatifs formels.

Ce programme a permis de réinscrire l’art au cœur du développement de l’enfant, non pas comme un luxe, mais comme une nécessité éducative et citoyenne.

Une fin qui annonce des horizons nouveaux

Ce dernier spectacle ne marque pas une fin, mais un tournant. L’Espace Culturel Gambidi, fidèle à sa mission de passeur de culture, prépare déjà l’avenir. Le succès du PIAJ démontre que la culture est un puissant levier de changement, notamment chez les plus jeunes.

Alors que le rideau tombe sur cette première édition, une certitude demeure : les graines semées germeront longtemps dans l’esprit des enfants, dans les écoles, dans les familles. Et demain, peut-être, certains d’entre eux deviendront artistes, enseignants, leaders… mais surtout, des citoyens éclairés.

Passere Boureima
Journaliste culturel

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